VRS : une infection qui touche aussi l’adulte, en particulier les personnes âgées et immunodéprimées et les patients BPCO
On associe communément le VRS à l’épidémie annuelle de bronchiolite chez le nourrisson, mais ce virus infecte aussi les adultes et peut être responsable de formes sévères, en particulier chez les sujets âgés de plus de 75 ans ou immunodéprimés, et de décompensation chez les patients atteints de BPCO.
On estime que 300 000 adultes souffrent chaque année d’une infection à VRS, 25 000 d’entre eux sont hospitalisés, dont 60% de sujets souffrant de BPCO, et près de 2 000 décès sont associés à une infection à VRS, avec un risque de mortalité particulièrement élevé chez les sujets très âgés.
La contamination est le plus souvent intrafamiliale, des petits enfants aux grands-parents, qui peuvent être réinfectés à plusieurs reprises par ce virus peu immunogène et très contagieux.
Faute de thérapeutique efficace, la prévention est la principale mesure pour éviter les hospitalisations et les complications des infections à VRS chez les adultes.
Le pneumologue est en première ligne pour proposer à ses patients, en particulier ceux atteints de BPCO, la vaccination anti-VRS aujourd’hui disponible, en plus de la vaccination contre la grippe et contre le SARS-Cov2, au cours de la période épidémique, sans oublier la vaccination contre le pneumocoque indiquée toute l’année, mais aussi pendant la saison automno-hivernale, car une fois sur 5 l’infection à VRS s’associe à une pneumopathie à pneumocoque.
Le Pr ColasTherakian insiste sur l’intérêt des co-vaccinations plus immunogènes et bien tolérées, même chez les patients présentant une décompensation.