Le fardeau du zona chez le patient diabétique
Les patients vivant avec un diabète ont un risque augmenté d’environ 25 % de développer un zona, en comparaison à la population générale. Il faut savoir que 95 % de la population adulte a été exposée au virus varicelle-zona (VZV), qui peut se réactiver à la faveur de plusieurs facteurs : l’âge, l’immunodépression, le stress, la corticothérapie, une maladie chronique (DT2, DT1, insuffisance rénale chronique, etc.). L’incidence est d’environ 230 000 nouveaux cas par an en France, avec un âge moyen de 61 ans : 1 adulte sur 3 présentera au cours de sa vie un zona. Chez la personne vivant avec un diabète, les présentations cliniques sont plus sévères, et le risque de complications (ophtalmiques, neuropathiques, séquelles, etc.) plus important, de même que le risque de douleurs post-zostériennes, qui est augmenté d’environ 30 %. Le risque de récidive du zona est également plus élevé et ce, d’autant qu’il existe des comorbidités associées (maladie rénale chronique, maladie cardiovasculaire, etc.). Concernant l’équilibre glycémique, des études cliniques ont montré que le taux d’HbA1c est augmenté de 24 % chez les personnes vivant avec un diabète, à la suite de l’épisode infectieux. Concernant le volet prévention, un vaccin vivant atténué a été mis sur le marché en 2015, réduisant l’incidence du zona de 51 % et de 61 % le risque de douleurs post-zostériennes, mais il est contre-indiqué en cas de grossesse ou d’immunodépression. Plus récemment, un vaccin recombinant (donc ne comportant pas ces contre-indications) a été mis à disposition, avec 2 injections à 2 mois d’intervalle en i.m et une efficacité vaccinale encore plus importante : diminution de 90 % de l’incidence du zona et des douleurs post-zostériennes. Il devrait contribuer à améliorer la couverture vaccinale, dont on sait qu’elle est particulièrement peu étendue en France actuellement (moins de 5 % de la population est vaccinée), en particulier pour les personnes vivant avec un diabète où le fardeau du zona est très important.
Le contenu est sous la seule responsabilité du directeur de la publication, des auteurs et du coordinateur qui sont garants de son objectivité.